Introduction
L’UNESCO écrivait déjà en 2005 « il est dans l’intérêt des sociétés actuelles et futures de repenser et de réviser l’éducation et l’enseignement pour y intégrer davantage de principes de connaissances, de compétences, de modes de pensée et de valeurs à l’appui de la durabilité »[1]. Cependant, en 2023, trop peu de choses ont été améliorées et repensées dans le système éducatif Français. Ce sujet à pris de l’ampleur et s’est démocratisé auprès de nombreux parents et professeurs, mais le programme des élèves, supposé sensibiliser et former les enfants à vivre dans un environnement en pleine évolution, n’a que trop peu évolué[2].
L’éducation est un sujet central pour l’avenir de nos civilisations, mais elle ne consiste pas seulement à éduquer les enfants et les étudiants. On peut apprendre à tout âge, et en particulier en ce qui concerne le vivant. De plus, ce ne sont pas seulement les professeurs qui éduquent les jeunes générations, mais aussi les parents, la famille, les amis, etc… Ce constat est également valable dans l’autre sens : lorsque les enfants sont en contact avec le vivant et apprennent des choses, ils vont chercher à transmettre leurs enseignements à leurs parents, les poussant à s’informer ou à s’intéresser au sujet. Ainsi, plus la population dans son ensemble sera éduquée au vivant, plus les prochaines générations seront sensibles à leur environnement vivant et plus les enfants bénéficieront d’une éducation sur le vivant.
Est-ce que les nouvelles technologies peuvent contribuer à éduquer au vivant ?
Avec les avancées technologiques, de nouvelles méthodes d’apprentissage voient le jour. La réalité virtuelle s’est révélée être un outil prometteur dans ce domaine : elle offre aux enfants une expérience d’apprentissage immersive et interactive qui stimule leur curiosité et leur engagement. Elle permet aux enfants d’explorer et d’interagir avec des environnements et des objets impossibles à atteindre dans le monde réel. Par exemple, ils peuvent voyager dans le temps et vivre des événements historiques, explorer des habitats naturels, vivre la vie d’un être vivant ou encore voyager dans son organisme. Cette approche permet aux enfants de développer leur créativité, leur esprit critique et leur résolution de problèmes tout en s’amusant.
De plus, la réalité virtuelle offre une personnalisation de l’apprentissage, permettant aux enfants d’apprendre à leur propre rythme et selon leurs propres intérêts. Les contenus peuvent être adaptés en fonction des besoins individuels, offrant ainsi une expérience d’apprentissage sur mesure. Cette individualisation renforce la motivation des enfants et leur confiance en eux, car ils peuvent progresser à leur propre niveau, sans craindre d’être jugés par leurs pairs.
L’utilisation de la réalité virtuelle dans l’éducation des enfants au vivant présente également des avantages en termes de sécurité. Les enfants peuvent apprendre à interagir avec des animaux sauvages, étudier leur comportement et leur habitat sans aucun risque.
C’est une occasion pour les enfants en milieu urbain de se passionner et d’être plus connecté avec le vivant. Cette technologie offre des opportunités d’apprentissage immersif, de personnalisation et de sécurité. En combinant habilement la réalité virtuelle avec des expériences réelles, les enfants peuvent développer une compréhension plus approfondie du monde qui les entoure et cultiver une curiosité instructive tout au long de leur vie.
Cependant, il est important de souligner que la réalité virtuelle ne doit pas remplacer complètement les expériences réelles. Les enfants doivent également être encouragés à explorer et à interagir avec le monde réel, à travers des sorties scolaires et des activités de plein air. L’ensemble des cours pourrait être connecté à des éléments vivants permettant, sans aller très loin, de mieux connaître son environnement local. Cela peut ainsi permettre de transmettre des bonnes pratiques et contribuer à la protection des espèces locales et endémiques[3].
En outre, bien que la technologie et les cours en lien avec l’environnement extérieur et le vivant peuvent être synergiques, il est impératif d’agir et d’éduquer la population, et plus particulièrement les jeunes générations, à la coopération, en opposition à la compétition. Cette notion est essentielle pour réussir à associer à tous les projets la question de la préservation du vivant. Plus il y aura de coopération avec le vivant et l’environnement, moins nos activités humaines seront négatives.
Comment mettre en place ces idées ?
Premièrement, observer et découvrir. Nous ne pouvons protéger efficacement que ce que nous connaissons. Les parents ainsi que les enseignants peuvent le faire avec les enfants en les emmenant dans des parcs, des champs, des forêts ou sur des plages pour observer un arbre, des insectes, des oiseaux, des poissons et étudier comment ces plantes et ces animaux vivent et évoluent[4]. Pour cela, il faut laisser le temps aux enfants de les observer attentivement, les questionner pour les stimuler (régime alimentaire, durée de vie…) et répondre à leurs propres interrogations.
Les injonctions génériques telles que « il ne faut pas polluer » seront souvent moins impactantes que les moments de pure connexion avec la nature[5]. Nul besoin d’être un expert ou un scientifique, tout le monde peut consacrer du temps à l’observation, à la réflexion et à l’émerveillement. Il faut ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure.
Deuxièmement, susciter la curiosité par des activités ludiques. Ici, on peut mettre en place dès activités d’immersion VR, des jeux vidéos et tout autre moyen d’interagir avec le vivant en s’amusant sans forcément aller dans la nature. Ces méthodes ont déjà fait leur preuve, puisqu’un grand nombre de personnes ont acquis des connaissances sur le vivant complémentaire au livre et à l’école en regardant des reportages télévisés souvent très bien imagés et captivants.
Conclusion
Pour conclure, il est important de garder à l’esprit que les technologies évoquées sont de formidables outils pour diversifier et ludifier cet éducation autour du vivant. Néanmoins, il faut utiliser ces outils à bon escient, car ils peuvent devenir nocifs pour la santé des enfants ou des adultes dès lors que leur utilisation est trop importante. L’utilisation des écrans commence dès le plus jeune âge, avec en moyenne 94 minutes d’exposition pour un enfant de 5 ans, et ne cesse d’augmenter jusqu’à l’âge adulte[6][7]. Il est donc très important de varier les supports d’apprentissages et de privilégier les contacts directs entre l’enfant et le vivant avec des sorties en forêt, à la mer, à la ferme, ou tout simplement dans le parc ou le jardin le plus proche de chez vous. Ainsi, vous pourrez préserver la santé de vos enfants et créer une vraie connexion avec le monde vivant qui les entourent, et peut-être même faire naître une passion pour les plantes, les poissons ou les animaux.
Thomas Monsigny